Décembre, les fêtes, la neige, les cadeaux, les rires des enfants face au père Noël. Tant de choses qui apportent de la joie dans la vie, mais derrière tout ça il y a toujours quelque chose pour nous remettre dans le droit chemin. Les humains profitent de Noël pour oublier leurs soucis, pour s'imaginer avoir une nouvelle année meilleure que la précédente. Personnellement la mienne je sais déjà comment elle sera, je vais jongler entre mes deux travailles. Un soir sur deux je serais barman et le reste du temps je chasserais les abominations qui peuplent cette ville.

Ce soir je suis au Night World où je travaille depuis que j'ai dix-huit ans. J'aurais pu changer de travail, prendre quelque chose qui rapporte plus d'argent ou qui me permet d'avoir mes soirées. Mais être barman me donne des libertés pour mon deuxième emploi, c'est plus facile de se faire remplacer lorsqu'on est barman ou au niveau des horaires c'est plus flexible, mais ça c'est une autre histoire.

Tout ça pour vous dire que mon emploi de barman me permet de voir du monde, de m'évader en quelque sorte. Chaque client raconte une histoire, chaque personne venant boire un verre ici est là pour une bonne raison. Un père qui vient de perdre un travail, des amis qui viennent fêter un prochain mariage ou alors un nouveau travail. Tant de raisons pour venir dans un bar, tant de raisons pour se noyer dans l'alcool.

J'étais en train de ranger quelques verres, de mettre en place des nouvelles bouteilles quand je vis une jeune femme s'installer au comptoir. Le plus souvent quand un client s'installe directement au comptoir, c'est soit qu'il veut draguer le barman en l'occurrence moi, soit être le plus près des bouteilles pour être servis aussitôt. Je ne voyais pas le visage de la cliente, je savais que c'était une femme à ses vêtements et sa longue chevelure. Je m'en approche avec un sourire au visage « Bonsoir mademoiselle, que puis-je vous servir ? » Ce n'est que lorsqu'elle baissa la carte que mon sourire s'effaça aussitôt. Je ne savais pas trop comment réagir, j'étais heureux de la voir, mais j'étais inquiet aussi « Salut Orphélia » Qui est Orphélia ? C'est tout simplement mon amie d'enfance, ma meilleure amie a qui je ne parle plus. Pourquoi ? Elle est une sorcière, je suis un chasseur, notre amitié est vouée à l'échec. Lorsque je l'ai découvert, j'aurais dû la tuer, j'aurais dû la brûler vif, mais c'était impossible pour moi. J'ai préféré m'éloigner d'elle, j'ai pris la décision de ne plus lui parler et de l'éloigner le plus de moi. Mais là, j'étais tout simplement coincé, je ne pouvais pas fuir, je ne pouvais pas l'ignorer.

Je fais donc sa boisson sans même la regarder, je ne voulais pas croiser son regard. Je savais que si je plongeais mon regard dans le sien, je serais vulnérable. La voir me donne envie de la prendre dans mes bras, de lui dire à quel point je suis désolé pour toute cette situation mais, que si je fais ça, c'est tout simplement pour son bien « Et voilà ta boisson, c'est la maison qui offre. » Sans même relever mon visage, je lui donne son verre et je lui tourne le dos essayant de trouver une occupation.

J'étais heureux de la voir, j'étais heureux de voir qu'elle était toujours en vie et en bonne santé, mais au fond de moi j'espérais aussi qu'elle prenne sa boisson et aille s'asseoir ailleurs. Au lieu de ça, elle commanda un deuxième cocktail, alors qu'elle n'avait même pas fini son premier. A quoi joue-t-elle ? Cherche-t-elle à boire pour me forcer à la ramener ensuite ? Sans même lui répondre ou lui jeter un regard, je fais sa deuxième boisson que je pose à côté d'elle. Encore une fois, elle reste assise sans bouger et me fixe comme si elle attendait quelque chose. Et en effet, elle attendait quelque chose, car elle me déclare que le second verre et pour moi. Je lève les yeux au ciel et cette fois je me met à la regarder droit dans les yeux « Non Orphélia, je ne viendrais pas boire un verre avec toi, je suis en train de travailler. J'ai des choses à faire, alors si tu veux discuter avec quelqu'un tu es tombé sur la mauvaise personne. Si j'ai pris la décision de t'ignorer c'est qu'il y a une bonne raison. » Je m'interromps voyant un client se diriger vers le comptoir. Je le sers et le voit repartir en titubant un petit peu.

Je me retourne à nouveau vers mon amie d'enfance « Qu'est-ce que tu attends de moi Orphé ? Tu sais très bien qu'on ne peut plus être ami, c'est comme ça, c'est notre destin... » Habituellement, je ne crois pas au destin, je suis le genre de personne qui avance au jour le jour, qui fait des choix, qui prend des décisions et c'est ainsi que je forge mon avenir. Je ne me laisse pas dicter par le soit disant destin...Mais cette fois-ci c'est différent, cette fois ce n'est pas vraiment le destin, c'est plutôt notre sang qui a pris la décision à notre place. Dans le sien coule de la magie, dans le mien coule la chasse. C'est ainsi qu'on a été fait, c'est ainsi qu'on vivra le reste de notre vie.

C'est vrai que je suis sec avec elle, mais j'essaye de faire en sorte qu'elle s'éloigne de moi, je veux qu'elle s'énerve contre moi, je veux qu'elle déteste comme je me déteste de l'avoir retirer de ma vie. J'aimerais pouvoir oublier tout ce que l'on a vécu ensemble, j'aimerais pouvoir effacer toute mon enfance, mais je sais que si je faisais ça...Ben la minute d'après, je me mettrais à sa poursuite pour la tuer. Si je ne l'ai pas encore fait, c'est parce que je mets ma nature de chasseur de côté lorsqu'elle est près de moi « Je t'ai servis parce que tu es une cliente, mais je te préviens si je vois la moindre étincelle de magie, ta tête se détachera immédiatement du reste de ton corps. » Voilà que je me mets à la menacer, parfois je n'arrive pas à contrôler mon côté chasseur, parfois il prend le dessus. Les mots que je lui est dit, je les regrette immédiatement, mais en même temps si ça peut lui faire peur autant en profiter. Pour lui faire comprendre un peu plus mes mots, je soulève légèrement ma chemise et dévoile une dague accrochée à ma ceinture « Je suis prêt à m'en servir même sur toi. »

J'avais beau la menacée, essayer de lui faire comprendre qu'elle était en danger avec moi, mais non. Rien ne fonctionnait, elle voulait se confronter à moi, enfin quand je dis se confronter, je parle surtout dans le sens qu'elle voulait à tout prie me parler par n'importe quel moyen.

Il y avait un jeu de regard entre elle et moi, je ne comptais pas lui laisser la possibilité de me battre sur ce jeu. Elle pense que je m'en fiche d'elle, mais ce n'est pas le cas, elle ne veut pas comprendre que c'est pour son bien. Je la regarde se lever et prendre son verre, puis commencer à parler des autres chasseurs. Si elle savait, si elle savait que ce bar était en quelque sorte le QG des chasseurs, si elle savait qu'on se sert de ce genre de lieu pour repérer nos proie.

Je la fusille du regard, si elle se met en danger juste pour me donner une leçon, je jure devant dieu qu'elle va vite comprendre de quoi je suis capable. Je la suis du regard et la voit s'installer à une table plus loin. Sans même comprendre ce qu'il se passe, sous le coup de la colère, je la rejoins et donne un grand coup de point sur la table, cette fois on pouvait voir dans mon regard de la colère, mais aussi de la peur, peur de la perdre. Ma voix se change, habituellement douce et calme, elle se transforme en une voix plus grave, plus énerver « Pourquoi tu es si têtu ?! » Je lui attrape le bras et la tire avec moi dans l'arrière du bar « Tu veux parler ? Ok parlons. » Ici on était seul, je savais qu'on n'allait pas être interrompu, la musique se faisait entendre, mais elle paraissait plus loin en quelque sorte. " Ton absence me tue à petit feu, chaque jour j'ai envie de t'appeler et de te voir, quand je t'ai vu au comptoir... » Je m'arrête, je relève mon regard et cette fois-ci je la fixe droit dans les yeux « Ce soir, quand je t'ai vu au comptoir, j'avais envie de te prendre dans mes bras. » La carapace que je me suis forgé après avoir appris sa nature se détruit petite à petite. Je baisse ma garde, je suis totalement vulnérable. Mais pourquoi ? Suis-je vraiment un chasseur ? Est-ce que je mérite vraiment de porter le nom des Van Helsing ? « Je suis désolé Orphé, je suis désolé de te faire subir tout ça... » Voilà, les mots que je refusais de prononcer devant elle, venaient juste de sortir. Et maintenant ?

La discussion que j'avais toujours évitée était bel et bien en train de se produire. J'étais coincé, là je ne pouvais plus fuir, elle souhaitait des réponses et, je comprenais très bien son choix, à sa place, j'aurais moi aussi chercher à en avoir.

Lorsqu'elle m'a pris dans ses bras, j'ai ressenti cette chaleur, j'ai ressenti cette petite chose qu'elle m'apporte à chaque fois qu'on se voit, enfin qu'on se voyait. Ce contact m'a tellement manqué, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne sait pas fait de câlin ou autre. Je la regarde avec un sourire, je ne pouvais pas lui en vouloir, je n'avais pas le droit de lui en vouloir. C'est vrai, elle est une sorcière, c'est vrai, je suis censé la tuer, mais elle n'a pas choisi d'être ainsi. C'est dans son sang, c'est comme ça depuis toujours, mais elle ne m'a jamais fait de mal. Elle aurait voulu m'extermine, elle l'aurait déjà fait depuis longtemps, alors quoi ? Qu'est-ce que je dois faire ?

Je m'installe sur le vieux canapé, j'ai besoin de me poser, j'ai besoin de réfléchir. La décision que je vais prendre va tout changer dans ma vie. Soit j'accepte le fait qu'elle soit une sorcière, je fais avec et on redevient comme avant. Soit je refuse le fait qu'elle soit une sorcière, je lui dis de partir et de se méfier, car je la tuerais au moment où elle s'y attendra le moins. Je me lève à nouveau et cette fois-ci je la regarde droit dans les yeux. Un sourire se dessine sur mon visage « D'accord ma petite sorcière. » Ce que je fais est contre le code des chasseurs. Si quelqu'un apprend que je suis ami avec une sorcière, je risque d'être banni, voir même tuer par mes propres parents.

Je lui prends les mains et je continue à la regarder fixement « Orphélia, ce que je fais peut me coûter la vie et la tienne aussi, il ne faut surtout pas que tu révèle tes pouvoirs, il ne faut surtout pas que d'autres chasseurs apprennent ce que tu es. Ça m'est interdit de sympathiser avec une sorcière, je risque d'être tué pour ça, mais je refuse de te perdre à nouveau. Je suis donc prêt à vivre avec ce poids et te protéger par tous les moyens. » Je pose une main sur sa joue et dépose un baiser sur son front comme pour celer notre pacte.

C'est vrai, j'accepte le fait qu'elle soit une sorcière, je suis prêt à prendre en compte qu'elle a de la magie en elle, je sais qu'elle ne me fera jamais de mal, ou même à quelqu'un d'autre. Tout ça, je l'ai compris, je l'ai assimilé, mais le fait qu'elle souhaite m'offrir un talisman pour me protéger, je ne sais pas. Aux yeux des chasseurs, la magie est quelque chose qui ne devrait pas exister, la magie devrait être pour les histoires, pour les légendes, pas pour la vie réelle.

Je prends l'objet en main, il est petit, il est léger, mais je ne sais pas, le fait de l'avoir en main me rend bizarre. En le regardant, je ne me sens pas protéger, je me sens plutôt menacer par lui, comme s'il cherchait à me forçait à le porter. Je sais que ce n'est pas le cas, ça doit être mon côté chasseur qui doit me faire penser ça. Je continue à le regarder, j'essaye de comprendre les signes dessus quand soudain, la table se mit à bouger. Non je n'ai pas rêvé, j'ai bien vu la table bougeait, je me recule par réflexe et je laisse tomber le talisman sur le sol. Je jette un coup d'oeil vers mon amie, puis sur la table en question, je ne sais pas comment réagir, je me sens perdu. C'est une sorcière, d'accord, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle utilise la magie aussi vite devant moi, je pensais qu'elle me laisserait du temps pour assimiler quand même tout ça.

Je ne dis rien, je la regarde à nouveau, elle me fait signe d'observer l'extérieur par la fenêtre. Je pouvais apercevoir des éclairs, suivi par de la pluie, je trouvais ça beau, ce temps m'apaisait mais, ce n'était pas naturel pour moi. A mes yeux, on ne peut pas interférer sur le temps, sur la nature, sur la vie, mais pour elle c'était comme habituel. Je m'approche d'elle d'un pas hésitant, puis je pose une main sur son épaule. Un seul mot sortit de ma bouche « Stop » Je voulais être clair avec elle, ce mot pour moi voulait tout dire, je n'avais pas pris une voix menaçante ou autre, j'étais resté très calme, mais mon mot montrait bien qu'elle n'aurait pas dû faire tout ça.

Je me positionne devant elle « Orphélia, je te fais entièrement confiance, je t'ai toujours fait confiance. Je sais très bien que tu ne me feras jamais de mal, je sais que tu ne feras jamais de mal à qui que ce soit. Tu es une sorcière, je l'accepte, mais ça » Je ne pouvais pas mettre de mot sur tout ce qu'elle avait fait « Pas devant moi, je ne peux pas te voir utiliser ce genre de choses, et ton cadeau, je ne peux pas l'accepter. Porter un objet provenant d'une créature surnaturelle est interdite, je sais me protéger, j'ai été entraîné pour ça. » Je restais calme, elle ne pouvait pas savoir que je réagirais ainsi, elle voulait simplement me montrer ses pouvoirs, mais à mes yeux, c'est plus une malédiction qu'une bénédiction.

Elle jouait tout simplement sur les mots, à ses yeux je ne lui fais pas confiance, hors c'est tout l'opposé. Si je ne lui faisais pas confiance, jamais j'aurais accepté d'être encore son ami, si pour moi elle était une véritable menace, je l'aurais tué immédiatement après l'avoir emmené dans cette pièce. Mais, à croire qu'elle ne voulait pas comprendre mon point de vue, à croire qu'elle souhaitait à tout pris que je me plie à son exigence.

J'essaye de rester calme, avec ses paroles je sens la colère monter et ça, ce n'est pas bon, un chasseur énerver fait toujours des ravages « Non Orphélia je ne te vois pas comme une créature, quand j'ai dit ça, c'était pour généraliser. » Je prends mon souffle, je continue à l'écouter, j'ai déjà eu des paroles blessante ou autre, mais là, ce qu'elle me dit, c'est comme un coup de poignard en plein dans le coeur « Tu crois que j'ai choisis d'être ainsi ? Tu crois que j'ai demandé d'être entraîné pour la chasse et pour le meurtre ? J'aurais préféré avoir une adolescence normal, j'aurais aimé avoir des histoires d'amours, j'aimerais pouvoir me dire que j'ai un avenir mais comment ? Comment je pourrais en avoir un alors que je mets ma vie en danger tous les jours ? Mon nom de famille a décidé pour moi, je suis un Van Helsing, c'est dans mon sang. »

Je sors la dague toujours cacher sous ma ceinture et je la regarde. Je joue un peu avec celle-ci, je la lance en l'air, je la laisse glisser entre mes doigts et d'un coup, je la lance contre le mur. Ce que je viens d'entendre me glace le sang « Pardon ?! Rejoindre les forces du mal ?! Orphé si tu fais ça, je n'aurais pas d'autre choix. »

Je me rapproche d'elle, cette fois je suis devant elle, je suis si proche d'elle que je peux sentir son souffle sur mes vêtements. Je baisse mon regard vers elle, je ne désire pas la perdre à nouveau. Je lève ma main et la pose sur sa joue. Mon visage se rapproche du sien et je dépose un baiser au coin de ses lèvres. L'embrasser ? Non. Lui donner un baiser sur la joue ? Non plus, là je faisais un mix des deux, mais pourquoi ?

D'un simple baiser au coin des lèvres, ça s'était transformé en baiser sur les lèvres, que s'était-il passé pour que ça dérape ainsi ? Est-ce que je voulais vraiment ce geste envers elle ? Je sentais ses lèvres contre les miennes, nos langues se touchaient, nos corps étaient collés l'un contre l'autre l'autre et nos souffles se mélangeaient en un seul.

Après ce moment tendre, je me recule légèrement et je le regarde dans les yeux, que faire ? C'est vrai, on a échanger un baiser, j'avais envie de recommencer, mais est ce qu'il fallait céder à la tentation et recommencer la chose ? Je n'arrive pas à détacher mon regard du sien, je suis comme hypnotisé, à ce moment, je commence à me dire qu'elle m'a ensorcelé, qu'elle m'a embrassé pour me jeter un maléfice et faire ce qu'elle veut de moi, suis-je sous son contrôle ou suis-je toujours maître de moi-même ? Je regarde autour de moi, comme si je cherchais une échappatoire « Euh...faut que je retourne au bar. » L'excuse était nulle, je le sais très bien, mais c'est la seule que j'ai pu trouver pour m'échapper de cette atmosphère. Avec un sourire légèrement perturber, je fais marche arrière et retourne dans la salle principale.

Je découvre que la salle ne s'est pas vidé, mais elle ne s'est pas non plus remplie, à croire que les seuls clients de la soirée sont tous présents. Je me sers un verre de whisky, j'avais besoin d'une bonne dose d'alcool, après tout je viens d'embrasser ma meilleure amie, je viens d'embrasser une sorcière. Pourquoi n'est-elle pas tout simplement une humaine, pourquoi faut-il qu'elle soit une sorcière, je n'ai pas le droit de l'aimer, je n'ai pas le droit de construire quelque chose avec elle. Être ami, pourquoi pas, c'est facile à cacher, mais être en couple avec elle, comment cacher ça à l'enclave ? Ils savent tout, ils voient tout et s'ils apprennent que je suis en couple, que je sors avec une sorcière, je risque le bannissement ou la mort pour la trahison.

Je prends le verre dans ma main et je le regarde, comme si dans ce verre se trouvait tous mes soucis, comme si j'avais juste à le boire pour tout faire disparaître. D'un simple geste, je le porte à mes lèvres et en boit la substance. Je sens le liquide couler le long de ma gorge, je sens sa chaleur traverser tout mon corps. Instinctivement je porte ma main au niveau de ma ceinture, je ne sens plus ma dague. C'est vrai, je lui ai lancé au visage avant de l'embrasser. Je suis un grand malade quand même, j'aurais pu la blesser, j'aurais même pu la tuer, heureusement que je sais visé. Aller un deuxième verre ne me fera pas de mal.